Mammifères

Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros

Code Natura 2000 : 1303. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : quasi menacée.

 (c) Michel Bramard

Cette chauve-souris, qui est le plus petit rhinolophe d’Europe, adopte de préférence les cavités souterraines (caves, grottes, carrières) pour hiberner. Cette espèce est assez sédentaire et effectue l’ensemble de son cycle biologique (estivage et hibernation) sur une zone de superficie restreinte (10 à 20 km2).

Sur les secteurs d’alimentation, le Petit rhinolophe fréquente plus particulièrement les zones de bocage, de lisières forestière (avec strate buissonnante bordant des friches), de prairies pâturées ou prairies de fauche. La présence de milieux humides (rivières, étangs) est importante pour les colonies de mise bas, les femelles y trouvant l’abondance de proies nécessaires à la gestation et à l’élevage des jeunes. Les corridors boisés (haie, lisière) jouent un rôle prépondérant dans les déplacements des Petits rhinolophes de leur gîte vers leur site de chasse.

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Répartition sur le site :

Cette espèce occupe principalement 3 grottes naturelles (grotte de Boisdichon, grotte de Pied griffé et grotte des Droux) en période hivernale avec des effectifs inférieurs à 15 individus pour chaque site. D’autres petites cavités sont utilisées comme gîte secondaire. Aucun site de mise bas (reproduction) n’est connu sur la zone d’étude. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrason, l’espèce n’a pas été observée en chasse le long des transects.

 

 

Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum

Code Natura 2000 : 1304. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : quasi menacée.

 (c) Samuel Ducept

Durant la période d’hibernation cette grande chauve-souris marque une préférence pour les cavités souterraines (carrières, grottes, caves). Elle recherche ses terrains de chasse dans les paysages semi-ouverts, à fortes diversités d’habitats : boisements de feuillus, ripisylves, landes, friches, vergers pâturés, jardins, herbages en lisière de bois ou bordés de haies, pâturés par des bovins, voire des ovins.

Le Grand rhinolophe ne fréquente pas les plantations de résineux, les cultures (maïs) et les milieux ouverts sans arbres. Le pâturage par les bovins est très attractif pour l’espèce, grâce à la diversification de structure de la végétation et l’apport de fèces qui favorisent le développement d'insectes coprophages dont elle se nourrit. La présence de nombreux Coléoptères du genre Aphodius autour des gîtes offre une nourriture facile pour les jeunes de l'année.

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Répartition sur le site :

Sur le site, cette espèce est connue sur 4 grottes naturelles (grotte de Boisdichon, grotte de Pied griffé, grotte des Droux et grotte du Roc à midi) en période hivernale. La plus grosse colonie hivernale est connue au niveau de la grotte de Boisdichon où 309 individus ont été dénombrés lors du dernier comptage (2012). Aucun site de mise bas n’a été trouvé. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrasons, l’espèce n’a pas été contactée.  

   

Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale

Code Natura 2000 : 1305. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : quasi menacée.

 (c) Olivier Prévost

Le Rhinolophe euryale est une chauve-souris de taille moyenne qui fréquente quasi exclusivement les cavités naturelles (grottes). En hiver, il gagne des zones profondes et en été occupe les parties plus chaudes des cavités en compagnie d’autres espèces de chauves-souris.

Les Rhinolophes euryales semblent changer fréquemment de gîtes de reproduction d’une année sur l’autre. Les territoires de chasse de cette espèce sont encore mal connus. Cependant les études en cours montrent qu’elle chasse dans un rayon moyen de 2 km autour de son gîte. Elle fréquente les boisements de feuillus, les ripisylves et autres zones arborées comme territoires de chasse.

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Répartition sur le site :

En période hivernale, cette espèce n’est pas connue dans les cavités naturelles suivies. En période estivale, ce rhinolophe utilise la grotte de Boisdichon comme gîte de mise bas. Cette colonie maternelle (jeunes + femelles) a été estimée à plus de 300 individus lors d’un comptage à l’émergence. L’espèce fréquente d’autres sites comme les grottes des Pieds Griffés et des Droux en période automnale ou comme gîtes secondaires. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrasons menées en 2007, l’espèce a été contactée en chasse le long de lisières boisées sur 5 points. La population de cette espèce dite du « Haut-Poitou » constitue un des 5 grands noyaux de la population française.

 

Barbastelle Barbastella barbastellus

Code Natura 2000 : 1308. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : préoccupation mineure.

 (c) Samuel Ducept

Que ce soit en période estivale ou hivernale, cette chauve-souris, aisément reconnaissable à son faciès, utilise des gîtes très variés. On la trouve aussi bien en milieu souterrain (grottes, tunnels désaffectés) qu’en milieu forestier (arbres creux) en période hivernale. L’été, l’espèce peut utiliser des bâtiments agricoles mais aussi des maisons comme gîtes (linteaux de portes).

En période d’activité, la Barbastelle utilise préférentiellement comme terrain de chasse les forêts mixtes âgées ayant une strate buissonnante. Elle y chasse le long des lisières ou au niveau de la canopée. La présence de zones humides dans ces milieux boisés est favorable à l’espèce. Cette chauve-souris se nourrit principalement de petits lépidoptères (papillons) dont les chenilles se développent sur la litière des feuilles de chêne. Elle chasse dans un rayon de 5 km autour de son gîte.

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Répartition sur le site :

Aucun gîte de Barbastelle n’a été observé lors des visites en 2007 et 2008. Cette espèce a cependant déjà été observée en période hivernale au niveau de la grotte des Droux. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrasons menées en 2007, l’espèce a été contactée en chasse le long d’une allée forestière.

 

  

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii

Code Natura 2000 : 1310. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : espèce vulnérable.

 (c) Nicolas Tranchant

Le Minioptère de Schreibers est une chauve-souris de taille moyenne strictement cavernicole et préférant les cavités de grandes tailles. Cette espèce très sociable peut se regrouper en essaim de plusieurs milliers d’individus. Le Minioptère peut utiliser plusieurs cavités au cours de son cycle annuel (gîtes d’été, transit et d’hiver) distantes de plusieurs dizaines de kilomètres.

En période d’activité, il utilise de nombreux types de milieux (milieux forestiers et milieux ouverts) comme territoires de chasse dans un rayon de 8 à 12 km autour de son gîte.

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Répartition sur le site :

Cette espèce rare dans la Vienne a été observée à 2 reprises en hiver dans la grotte de Boisdichon. Actuellement, l’accès à cette cavité est impossible pour l’espèce, puisque contrairement aux autres espèces elle ne franchit pas, de chauves-souris les grilles munies de barreaux. L’installation d’un périmètre grillagé au niveau du puits de cette grotte permettra peut-être de nouvelles apparitions de l’espèce au niveau de ce gîte favorable. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrasons menées en 2007, l’espèce n’a pas été contactée.

 

   

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus

Code Natura 2000 : 1321. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : préoccupation mineure.

 (c) Samuel Ducept

Durant la période d’hibernation cette chauve-souris de taille moyenne marque une préférence pour les cavités souterraines (carrières, grottes, caves, tunnels). Les gîtes d’estivage et de mise bas utilisés sont variables, l’espèce pouvant aussi bien fréquenter des bâtiments que des cavités souterraines chaudes.

Les terrains de chasse du Murin à oreilles échancrées sont diversifiés, il a cependant une préférence pour les milieux forestiers à dominance de feuillus, entrecoupés de zones humides. L’espèce fréquente aussi des milieux péri-urbains (vergers, jardins). Il chasse dans un rayon de 10 km autour de son gîte. Munie d’un vol très agile, cette chauve-souris chasse à l’intérieur des zones boisées en capturant ses proies par glanage (diptères) ou en les poursuivant au vol. Les araignées sont capturées sur leurs toiles.

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Répartition sur le site :

En période hivernale, cette espèce est présente principalement dans la grotte de Boisdichon où les effectifs sont en augmentation depuis 10 ans. Le dernier comptage a permis d’y recenser 880 individus en 2012. En période estivale, ce murin semble utiliser cette cavité sans que l’on ait pu prouver sa reproduction. Lors des prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrason, l’espèce n’a pas été contactée en chasse le long de l’Anglin.

  

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii

Code Natura 2000 : 1323. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : quasi menacée.

 (c) Samuel Ducept

Ce vespertilion de taille moyenne semble hiberner dans des fissures et autres cavités des arbres, mais il a été observé aussi dans de profondes fissures de cavités souterraines. En période estivale, cette chauve-souris affectionne les cavités naturelles des arbres où elle se rassemble en petites colonies très mobiles.

Cette chauve-souris semble fréquenter préférentiellement les forêts de feuillus âgées et ayant une strate buissonnante comme territoire de chasse. Elle chasse dans un rayon de 2 km autour de son gîte, par glanage et par vol lent au sein de la végétation arborée.

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Répartition sur le site :

Cette espèce occupe occasionnellement la grotte de Boisdichon en période hivernale où elle a été observée deux fois en dehors des comptages annuels. Lors de prospections nocturnes avec les détecteurs à ultrasons menées en 2007, l’espèce n’a pas été contactée en chasse. Elle a été observée lors de la période de transit automnal dans la grotte des Droux.  

   

Grand Murin Myotis myotis

Code Natura 2000 : 1324. Statut - Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : préoccupation mineure.

 (c) Samuel Ducept

Cette grande chauve-souris (> 40 cm d’envergure) hiberne de préférence en milieux souterrains (grottes, carrières, caves). En période estivale, les colonies de parturition (ne regroupant que des femelles) rassemblent fréquemment plusieurs centaines d’individus. Ces colonies maternelles peuvent s’installer dans des caves, des grottes, mais aussi les combles de bâtiments (églises, greniers).

En chasse, le Grand Murin capture ses proies au sol ce qui nécessite que son terrain de chasse soit très accessible et ouvert : parcelle dégagée en forêt, prairies fauchées, pelouses. Il chasse dans un rayon de 15 à 25 km autour de son gîte.

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Répartition sur le site :

Cette espèce a été observée en hiver dans 3 cavités du site. C’est la grotte de Boisdichon qui abrite le plus d’individus avec une moyenne de 322 individus tous les ans. Dans cette cavité, les effectifs ont augmenté entre 1990 et 2003. Depuis 2007, on assiste à une diminution des effectifs. La grotte des Droux abrite une quinzaine d’individus tous les ans en période hivernale. Actuellement, aucun gîte de reproduction n’est connu sur le site.

 

 

Castor d’Europe Castor fiber

Code Natura 2000 : 1337. Statut : Protection Nationale - Annexes II et IV de la Dir. Habitat - Livre rouge des espèces menacées : préoccupation mineure.

 (c) Claude Germain

La Castor d’Europe est le plus gros rongeur d’Europe. D’une longueur de plus d’un mètre (corps et queue), son poids moyen est de 25 à 30 kg. Strictement inféodé aux milieux aquatiques, dont il s’éloigne rarement de plus de 40 m des rives, le Castor affectionne les rivières et leurs affluents riches en ressources alimentaires (feuilles et écorces d’arbres à bois tendre).

Espèce sociable, les Castors vivent en groupe familiaux constitués par les parents, les jeunes de l’année et ceux de l’année précédente. Le Castor n’est pas facilement observable, mais laisse de nombreux indices de présence facilement identifiables (arbres ou branches coupés et écorcés, terrier-hutte, réfectoire) sur son territoire constitué de 1 à 3 km de rive.

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Répartition sur le site :

Il a fait ses premières apparitions sur l’Anglin en 2002. Aucun gîte (terrier hutte) n’a été découvert sur le site, pourtant des indices de présence sont régulièrement observés depuis (coupes), prouvant que l’animal fréquente cette partie de la rivière. En 2010, le Castor a été noté pour la première fois sur le Salleron sur un secteur plus amont de la zone concerné par ce site Natura 2000.