Omniprésent au Moyen Âge, ce grand rongeur a pourtant failli disparaître fin XIXe, chassé pour sa peau, sa chair ou son castoréum. Ce formidable bâtisseur avait pourtant façonné le paysage des plaines alluviales européennes, de façon bien plus marquante que les facteurs climatiques ou l'action humaine !
Heureusement en 1908, le castor fut le premier mammifère à être protégé en France, ce qui le sauva d’une disparition certaine. Depuis, sa population relictuelle d'alors, estimée à quelques dizaines d'individus en basse vallée du Rhône, a essaimé... et pas qu'un peu ! Aidée par 26 opérations de réintroduction en 50 ans, l'espèce a recolonisée près de 50 départements et ses effectifs dépassent aujourd'hui les 14 000 individus !
Après plusieurs siècles d'absence, le retour en Vienne !
Au départ de 13 animaux lâchés sur la Loire dans les années 70, le castor a recolonisé ce fleuve, puis plusieurs de ses affluents. Il réapparait ainsi sur la Vienne en 2000 et s’installe ensuite sur d'autres rivières : Gartempe, Anglin, Clain... Peu exigeant sur la qualité des eaux, le castor est en revanche tributaire d’une végétation riche en saules, peupliers et frênes, base de son alimentation.
Outre le suivi de sa progression, Vienne Nature veille sur l'espèce par la création de havres de paix, l’aménagement de passages au niveau des barrages et la végétalisation des berges dégradées.
Vienne Nature étudie cette espèce présente sur le site Natura 2000 de la Vallée de l'Anglin.
Castor d'Eurasie Castor fiber. Crédit photo : Claude Germain (photo non libre de droit)